GRÈVE DE RENTRÉE ?
Initiée par la CGT il y a plusieurs mois, sans réelle concertation, cette journée doit normalement mettre en avant la question des salaires. La FSU et SUD ont rejoint l’appel. La CFDT, l’UNSA, FO, la CFTC et la CFE-CGC ne s’y associent pas. Question d’égos ? Probablement pas… On ne peut pas construire un projet commun en travaillant chacun dans son coin.
En ce qui concerne l’Éducation nationale, les organisations réunies en intersyndicale début septembre mettaient bien peu d’entrain pour préparer ce mouvement, donnant le sentiment d’une n-ième grève de rentrée, étape indispensable de toute année scolaire qui se respecte.
LA QUESTION DES SALAIRES
Il y a pourtant une vraie question salariale, en particulier dans nos champs professionnels. Le problème, depuis longtemps identifié, est mis en avant à grands mots et traité avec bien peu d’énergie. Pourtant, le ministre a annoncé vouloir engager les négociations dès le mois d’octobre avec les organisations syndicales, avec un objectif d’effort salarial important dès septembre 2023.
Le Sgen-CFDT Normandie fait le choix de ne pas utiliser la grève pour l’instant, et laisse le temps de voir si des signaux forts sont envoyés dans les jours qui viennent (octobre, c’est demain !)
Conférence salariale : le bilan de l’UFFA (les focntionnaires à la CFDT)
LA CFDT COUCHE LES POUCES ?
Certainement pas. Si nous voulons prendre le temps du dialogue, les premières annonces budgétaires du 26 septembre sont peu rassurantes. 935 millions d’euros, dit à voix haute au 20h, ça fait son effet. Rapportés aux seul·e·s 800 000 enseignant·e·s, cela fait 100 € par mois et par personne, ridicule quand la promesse présidentielle était de 10% d’augmentation.
Mais qu’y a-t-il derrière cette somme ? Est-ce que les 935 millions ne concernent que la période septembre – décembre, et que le montant sera 3 fois plus important en année pleine (en 2024) ? Si c’est le cas, on arrive à 300 € mensuels, de quoi engager de véritables négociations.
Le ministre doit faire en sorte que les personnels de l’Éducation nationale, quel que soit leur métier, puisse voir un horizon proche de revalorisation salariale conséquente. La patience a ses limites…
