Une réunion exceptionnelle de la Formation Spécialisée (FS) académique s’est réunie le 15 octobre avec pour unique sujet les violences subies par les personnels du premier degré, situation sur laquelle le Sgen-CFDT alerte le Rectorat depuis quelques temps déjà (voir ci-dessous nos déclarations). Depuis la rentrée, le nombre de dépôts augmente encore (épuisement, terreur de devoir subir une crise, menaces de mort, sentiment d’abandon…)

Le sujet ne semble pas intéresser les Dasen de l’académie car seule la Dasen de l’Eure s’est déplacée ! La nouvelle Rectrice semble par contre en mesurer l’importance, voici les points à retenir :

  • elle ne lit pas les dépôts RSST mais seulement l’application « fait établissement » (à renseigner également, via la directrice ou le directeur), ce sont les conseillers de prévention qui lisent les RSST et qui alertent sur les situations urgentes, les représentants syndicaux qui siègent ont aussi accès au RSST.
  • la rectrice encourage les personnels à faire des dépôts RSST en cas de violence subie, les IEN ne doivent pas les décourager mais les accompagner (faites-nous remonter tout comportement contraire). Il faut aussi répondre à ces alertes. => un groupe de travail académique mensuel va être mis en place pour un meilleur suivi des fiches.
  • « tous les faits de violence seront considérés comme des Accidents de Service » : cette reconnaissance implique que l’arrêt maladie éventuel ne donnera pas lieu à une journée de carence et sera pris en charge à 100%. Attention les AESH doivent le déclarer sous 48h. La Protection fonctionnelle permet une prise en charge financière dans le cas d’une démarche juridique, il faut la demander et elle est parfois accordée avant la demande (à voir en fonction de la situation). => un cadrage académique clair va être fait pour que les IEN assurent le suivi de façon bienveillante et en donnant toutes les informations sur les dispositifs existants.
  • Sur les AESH : on en a recruté beaucoup mais ce n’est jamais suffisant, la rectrice espère un apport de personnels médicaux sociaux et avec la création des pôles d’appui à la scolarité (PAS). Si les emplois du temps des AESH peuvent parfois être ubuesques, il faut le signaler de façon claire sans avoir peur d’être remis.e en cause (nous contacter si besoin). Il faut travailler sur les fiches des AESH et surtout améliorer leurs conditions de travail. Le non remplacement des AESH pose des difficultés supplémentaires et la MDPH notifiant tout au long de l’année, les ajustements peuvent être incessants. => un protocole académique dédié à l’accompagnement des AESH va être travaillé.
  • Face à toutes ces situations, le danger serait de s’éloigner de la logique de l’inclusion qui est pourtant le cadre national mais il faut réussir à la rendre acceptable pour les personnels, la rectrice souhaite s’y engager.
  • Mesures conservatoires d’urgence : sur des faits très graves, un éloignement temporaire peut être envisagé mais cela reste compliqué car il faut l’accord des familles et des élus pour faire un changement d’école. Des besoins en moyens de remplacement (PE et AESH) pour ces situations et aussi pour assurer les temps partiels thérapeutiques sont criants, le Sgen-CFDT l’a dénoncé !
  • Anticipation des situations à risques : quelle prévention primaire ? La formation à la gestion de crise est plus que nécessaire et doit être régulière. => le GT sur les élèves à besoins particuliers (EBEP) va se réunir pour définir les besoins de formation.
  • la rectrice souhaite également faire une expérimentation d’un territoire « 0 numérique ».

Retrouvez ci-dessous la déclaration du Sgen-CFDT lors de ce CSA FS :

Lire aussi la déclaration du Sgen-CFDT du CSA FS du 26 novembre 2024 :